
Thierry Breton, le pdg d’Atos, était auditionné ce mardi 28 mai par la commission d’enquête du Sénat sur la souveraineté numérique.
L’ancien ministre de l’économie a expliqué aux sénateurs, dans une jolie formule, que nous vivions désormais dans un espace à quatre dimensions :
« Après l’espace terrestre, maritime, aérien, il y a aujourd’hui un quatrième espace, l’espace informationnel. Et l’activité humaine s’inscrit aujourd’hui dans ces quatre espaces. »
Il a fait part d’une autre conviction que l’on pourrait appeler le grand basculement du cloud. Un grand basculement qui verra le passage du cloud au « traitement local des données », conséquence d’une prise de conscience (à venir) des entreprises quant à la souveraineté de leurs données et de celles de leurs clients.
« Aujourd’hui, 80% des données sont traitées dans des data centers et le cloud – les bases de données, les outils de productivité etc. – et 20% sont stockées à l’extérieur. Dans les 5 prochaines années, ce chiffre va s’inverser : 80 % des données seront gérées hors du cloud, et seulement 20% des données seront gérées dans le cloud »